L'actualité de la crise: un plan de sortie de route, par François Leclerc

Billet invité

UN PLAN DE SORTIE DE ROUTE

Est-il nécessaire d’attendre de connaître dans le détail les modalités du nouveau plan Européen pour estimer qu’il ne tient pas la route  ? Non, car ce qui en est déjà connu suffit pour le démontrer.

En premier lieu parce que l’enveloppe financière de 500 milliards d’euros prévue (hors FMI, qui pourrait apporter jusqu’à 220 milliards supplémentaires) fait impression mais équivaut approximativement à ce qui serait nécessaire de mettre sur la table, si l’Espagne-Portugal et l’Irlande entraient à leur tour dans la tourmente. C’est donc un fusil à deux coups qui a été chargé, là où il une arme automatique serait nécessaire.

En second, parce qu’une mesure importante qui auraient donné un squelette à ce plan qui en manque singulièrement, qui était évoquée depuis hier, a finalement été écartée lors de la réunion des ministres des finances des 27 : l’émission d’obligations par la Commission, garantis par les Etats.

En troisième et surtout, parce que le plan ne va permettre que de gagner du temps, qui risque d’être payé très cher. Car le schéma d’aide à la Grèce est reproduit quasi à l’identique, sur ses deux jambes et en plus grand: mêmes modalités de financement du nouveau plan et mêmes mesure drastiques annoncées, assorties d’un identique calendrier d’application irréaliste. Les marchés vont donc avoir toutes les raisons de réagir en se cabrant, comme ils l’ont déjà fait vis à vis de la Grèce. De considérer que d’autres défauts seront inévitables, au fur et à mesure de l’application du plan, en raison du fait qu’il va précipiter les pays qui en bénéficieront dans la dépression économique.

Le plan a été taillé a minima, semble-t-il sous la pression des Allemands, l’insistance avec laquelle Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont fait valoir leur total accord n’ayant pas d’autre raison que de masquer… leurs désaccords. Paradoxalement, en raison de ses modalités, il a plus de chances d’amplifier la crise européenne que de la stopper.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Si Barack Obama a téléphoné à deux reprises en trois jours à Angela Merkel, manifestant ses inquiétudes et pressant son interlocutrice d’agir, ce n’est pas sans un sérieux motif. Pour quelle raison les soubresauts d’un petit pays européen comme la Grèce, et même de quelques autres en supplément, seraient susceptibles de mettre en danger, comme un gouverneur de la Fed l’a exprimé, le redémarrage économique des Etats-Unis qui fait l’objet de voeux fervents ?

Il faut une fois de plus regarder du côté des banques et de leurs relations systémiques pour le saisir. L’exposition du système bancaire américain à celui de l’Europe – qui vient de montrer sa fragilité – est en réalité une inconnue, en raison une nouvelle fois de l’opacité du marché des produits dérivés, et en particulier des CDS. En conséquence, après avoir exporté en Europe leur crise financière, les Américains craignent maintenant que les Européens leur rendent la pareille, tel l’arroseur arrosé.

La BCE détient une des clés de la situation, afin de calmer le jeu dans l’immédiat. Car ce que les marchés attendent – ils ne se privent pas de le faire savoir – c’est qu’elle engage un programme d’achats d’obligations d’Etat sur le marché secondaire, c’est à dire aux banques pour appeler les choses par leur nom. Celles-ci veulent se désengager sur la pointe des pieds d’un marché obligataire qui n’est plus le refuge qu’il était. Le marché (les mégabanques, pour continuer d’appeler les choses par leur nom) veut laisser les Etats et la BCE régler entre eux la crise de la dette publique et s’en laver les mains. Ils savent en effet que le risque est grand pour eux d’être mis à contribution demain, à l’occasion de restructurations d’ampleur de la dette, qu’ils pressentent inévitables.

Curieusement, Olli Rehn, commissaire européen aux affaires économiques, s’est fait dans la nuit le porte-parole de la BCE pour annoncer que des achats de dette souveraine allaient être entrepris.

Que ce soit d’un côté à l’autre de l’Atlantique ou bien entre les Etats et les mégabanques, le même jeu continue, qui consiste à tenter de se prémunir de la contagion des miasmes de l’autre.

137 réponses sur “L'actualité de la crise: un plan de sortie de route, par François Leclerc”

  1. Bonjour,

    merci encore pour vos commentaires éclairés.
    Cependant, ne peut on pas penser que l’essentiel ici est bien de gagner du temps en attendant que les USA fassent défaut?
    J’ai relevé des chiffres intéressants sur le probléme de « roll over » de la dette à courte terme de l’état fédéral:
    en avril le montant emprunté (à court terme) est de 484 milliards
    sur les 4 premiers jours de mai 144 milliards si j’ai bien compris les chiffres
    Il me semble que le financement de l’état se joue chaque jour sur les marchés et rend extrêmement sensible les US à un échec même partiel d’une émission…

    A cela on peut ajouter que la « tax season » est désormais terminé (15 avril pour déclarer)
    et que les états et le fédéral doivent commencer à avoir une vision précise de la situation budgétaire.
    Un des point critique je pense est l’état des tax refunds des différents états, comme il y a prélèvement à la source dans la majorité des cas et vu la situation du marché de l’emploi, beaucoup de gens attendent un chèque du gouvernement leur remboursant leurs impôts.
    De part ma situation personnelle, je sais que certains états ne sont pas en mesure de rembourser les contribuables, ou en tout cas pas d’un seul coup et doivent étaler les paiements pour éviter un problème de liquidité…

  2. Bonjour,

    Je suis perplexe.
    Je lis le maximum que je peux pour mettre en parallele les informations que je trouve et essayer de me faire une opinion la plus objective. Parmi ces lectures je donne enormement de credit a ce que je peux lire ici sur ce blog. Une autre source importante pour moi est le GEAB 2020 ou LEAP.
    Alors quand je lit cet interview de Franck Biancheri, directeur du LEAP, dans « Le Matin »:

    « Franck Biancheri: «La Grèce est victime d’une guerre menée par les Anglo-Saxons»  »

    http://www.lematin.ch/actu/monde/franck-biancheri-grece-victime-guerre-menee-anglo-saxons-272841

    Et bien je lis l’article et je me demande bien pourquoi dans le blog de Paul Jorion on n’en parle pas ?
    Comment c’est possible ca ? C’est quoi la realite ?
    J’aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez.

    Merci d’avance,
    Benjamin

    Desole pour les accents j’ecris du boulot sur mon clavier « qwerty » depuis la Nouvelle Zelande…

    1. Les thèses qui reposent sur l’idée d’une conjuration n’expliquent rien, c’est leur très grand défaut.

      Dans le cas d’espèce, cela revient à faire des anglo-saxons les pourfendeurs de l’Europe. Hier on faisait des chinois de dangereux maîtres du monde en puissance. A quand le tour de la Bosnie-Herzégovine repaire du mal ?

    2. C’est vrai que maintenant que vous en parlez, je souhaiterais aborder ici le rôle méconnu et à mon sens potentiellement déstabilisateur de la Raka bosniaque, eau de vie explosive, qui, si elle devait être diffusée en Europe puis dans le monde, en viendrait à déstabiliser rapidement ‘les marchés’.

    3. Un argument qui me semble recevable:
      la concurrence de plus en plus acerbe pour écouler ses obligations d’états (pour refinancer les gigantesques dettes souveraines $ + £ qui cumulent de plus en plus leurs échéances).

      En dévalorisant les autres émetteurs de dette (baisse des notations par les agences anglo-saxonne). Rappelons que UK a utilisé sa législation « anti-terroristes » contre l’Islande … pour beaucoup moins: ce qui éclaire les tensions croissantes … alors même que UK bénéficie d’un fort utile cadeau pétrolier) ces états réorientent ainsi des sources de financement vers leurs nécéssités (fuite vers « la sécurité » … relative), ne fut ce que pour gagner du temps.

      L’histoire nous rappelle que des états, sur-armés, peuvent faire bien pire … et dans cette convergence de crises financières, de déplétion des ressources … préparons nous à ce pire !

    4. @François Leclerc,
      Je suis extrèmement déçu qu’une fois de plus, vous bottiez en touche d’une manière peu élégante en utilisant l’argument de « la théorie du complot » pour disqualifier d’avance une analyse que vous ne voulez pas entendre et surtout à laquelle vous ne voulez pas répondre. Vouloir ignorer la géopolitique est à mon avis une lourde erreur dans l’appréciation d’une situation, fut-elle purement….. économique…. Je crois au contraire que c’est là, en dépit de vos analyses souvent plus que pertinentes, que se situent leurs limites. A, finalement, refuser de prendre en compte le fait que le champ économique soit traversé, atteint et modifié par l’interaction avec d’autres champs (politiques, sociaux, psychologiques…) vous diminuez (c’est un euphémisme) les (vos) possibilités d’élucidation du réel.

    5. @François Leclerc
      Les thèses qui reposent sur l’idée d’une conjuration expliquent tout, c’est leur très grand défaut.
      Les conjurés n’expliquent rien, certes, le silence est dans leur nature, ils notent, ils frappent « chirurgicalement », ils scénarisent le bouquet final prévu aussi bien par Paul et vous que par Hollywood pour fin 2012 si je ne me trompe.

    6. @ un animal mois égal que les autres

      Il y a bien entendu des contradictions d’intérêt très fortes aux niveau des Etats, mais il ne faut pas qu’un train en cache un autre. Démonter les mécanismes de la crise, ce n’est pas en revenir encore et encore à ce truisme.

    7. @François Leclerc
      Vous admettrez qu’il est difficile quand vous parlez d’état de comparer l’empire britannique et l’état français, où nous n’aurons plus bientôt qu’à planter des bananiers sur ce qui a failli être une république.
      Pardonnez moi, mais les mécanismes sont au service des puissants, les mécaniciens au service des impuissants.

      Merci pour les vôtres, et « on the road again!!! », rendez-vous aux JO de septembre 2012 à Londres……

    8. Préserver les TBonds (US) en faisant sauter les fusibles européens.

      http://www.daily-bourse.fr/analyse-Risques-souverains-Preserver-les-TBonds-en-faisan-vtptc-9614.php

      « Tour à tour , les maillons faibles de l’ Eurozone commencent à subir les effets de la baisse de rating des agences de notation , tout en accélérant le repli de l’ Euro .Il n’ en fallait pas davantage pour accentuer la pression baissière sur les indices , réduire l’ appétit au risque et réorienter une partie des flux financiers vers les actifs refuge , à savoir les TBonds et les métaux précieux. (…)

      Finalement , ce repli ponctuel des indices , au terme de dix semaines de hausse , tombe à point nommé pour la Fed , qui parvient à tirer son épingle du jeu , au sein de cette crise sans précédent . Les effets de la Grande Réflation démarrée au cours de 2008 commencent à porter leurs fruits . L’ ouverture des vannes à liquidités ont permis de ré-inflater les indices boursiers , ainsi que la valeur des obligations corporate , ainsi que les obligations à risque ( HYG , ci dessous ) , Junk Bonds y compris . (…)

      La guerre des devises , ainsi que la campagne de discrédit souverain orientée vers la zone Euro ne sont que des moyens de détourner l’ attention des risques inhérents à l’ économie US afin d’ orienter les capitaux en priorité vers le pays de l’ Oncle Sam et de gagner du temps . »

  3. « Le marché (les mégabanques, pour continuer d’appeler les choses par leur nom) veut laisser les Etats et la BCE régler entre eux la crise de la dette publique et s’en laver les mains. Ils savent en effet que le risque est grand pour eux d’être mis à contribution demain, à l’occasion de restructurations d’ampleur de la dette, qu’ils pressentent inévitables. »

    « Les mégabanques » ne veulent pas payer! Bien. Mais, nous non plus. Moi, non plus.
    Alors j’ai décidé de lutter à mon niveau contre l’insanité des banques qui, telles des « avares », amassent des fortunes et les gardent jalousement en leurs seins.
    Je n’ai pas d’autres choix que de faire verser mon salaire à la banque, soit. Mais je le retire aussitôt. Je paye toutes mes dépenses par chèques et j’approvisionne mon compte au fur et à mesure. Cela me prend un peu de temps, certes, mais cela me donne l’impression de résister à mon niveau.
    Je n’ai plus de carte bleue.
    Bientôt, je ferme tous mes comptes de placement qui ne me rapportent d’ailleurs pas grand choses. Et avec le si peu que j’ai, je m’achèterais quelques napoléons. Je sais que les banques n’aiment pas cela; c’est ma façon de marquer ma résistance. Qu’elles jouent si elles veulent mais sans ma connivence.
    Je ne pense pas être le seul à le faire volontairement; mais si on était plus nombreux à le faire et à le revendiquer, les banques se calmeraient peut-être. Cela leur rappellerait que pour « jouer », il leur faut un minimum de dépôt.
    Mais bon, je ne rêve pas. Le « jeu » va certainement continuer, avec l’aimable participation de tout un chacun.
    L’être humain est ainsi fait. Il parle beaucoup « d’action », sait décrire « l’action », l’envisage même…puis va se coucher. Demain sera un autre jour!

    1. Je fais pareil. De toute manière, les placements seront lessivés d’une manière ou d’une autre, quel qu’il soit, comme tout ce qui reste de « propriété privée » pour les petits porteurs.
      Alors autant anticiper le mouvement et ne pas leur faciliter la tâche.

  4. Ce plan n’est peut-être pas viable économiquement mais il n’en reste pas moins, et dans quelles proportions, un triomphe pour « le marché ».
    En attendant, je m’étonne que personne, aucun média ne hurle à la démocratie qu’on assassine.

    Vu les conditions de capitulations(je ne trouve pas d’autres mots) exigées des futurs « bénéficiaires » de ce plan, qu’aucune armée d’occupation , dans ses rêves les plus fous n’oseraient imposer à un pays vaincu, on peut dire que les « marchés » ont vaincu sur toute la ligne, que l’UE vient d’inventer le gouvernement des banques, et qu’il suffira désormais d’une spéculation résolue contre la banque souveraine d’un pays pour que celui ci se voit obliger d’abolir ses systèmes sociaux et sa démocratie.
    C’est déjà ce qui se passe en Grèce.

    Sont-ils assez fous et inconscient pour rêver un seul instant qu’un tel « triomphe » puisse être pérenne? Qu’un tel coup de force contre le sens de l »histoire puisse se produire sans générer de violents et puissants mouvements de peuples?
    Sont-ils si follement imbus de systèmes mathématiques qu’ils oublient la nature profonde de l’humanité?

    Ceci est une folie.

    Ce n’est plus Sedan, c’est Rethondes. Nos dirigeants ont céder sans aucun combat.
    Incompétence? ou complicité?

    1. Par inconséquence des peuples qui votent pour le marché , faute de scénaristes ayant assez de talents pour leur rendre lumineuse la trame de leurs contradictions , par un projet où le possible soit aussi le souhaitable pour eux et leurs enfants , sur une terre qui s’épuise du marché .

    2. Oui, Kerjean, ceci est une folie.
      Ce que l’on voit, malgré nous, se mettre en place est, me semble-t-il, un régime d’un type nouveau, qui n’est que le prolongement d’un développement économique nourri de la surenchère. Une surenchère aux charmes de laquelle il n’y a que peu de monde à ne pas avoir, un jour ou l’autre, cédé.
      Le peuple dont, en dernier ressort, il faudrait attendre qu’il mette un terme à cet égarement des consciences ne sera pas, je le crains, au rendez-vous. Pour la simple raison que cet égarement est aussi le sien. Des décennies d’une « pédagogie » médiatique ont, depuis belle lurette, acquis les populations aux vertus du consensualisme. Il suffit de faire trois pas dans la rue, d’ouvrir une radio, de confier ses colères à un proche pour s’en convaincre. Et il se pourrait bien que cette impuissance partout confessée recouvre pudiquement un sentiment moins avouable. Celui de la peur. Une peur d’autant plus à même d’inhiber qu’on la comprend.
      L’histoire dresse devant nous ses épouvantails. Et c’est comme un théâtre d’ombres que nous voyons flotter autour de nous. L’information, ou ce qui est pris pour telle, regorge de terreurs propres à dévitaliser les insoumissions.
      Les dirigeants le savent. Et mésestimer leur capacité à nous plonger dans les affres d’un « gouvernement par les banques » ne me semble que trop hâtif. Et flatter trop opportunément notre position. Ne figurons-nous pas ici des positivités sans réel emploi, sortes d’intercesseurs in partibus voués à une indifférence polie.
      Une perspective se fait jour. Qui n’est pas un véritable projet, émanation de quelque société secrète, mais l’extension d’un système entraîné par lui-même. Une perspective dont on voit se dessiner, sous nos yeux, les inquiétants contours, opérant le court-circuitage de la pensée qui lui est inhérent, affirmant la nécessaire mise à disposition des corps et des esprits, et cherchant à pousser dans les oubliettes de l’histoire toute idée d’une émancipation des êtres.
      Une émancipation dont ce blog, qu’il en soit mille fois remercié, contribue à entretenir le fol espoir.

    3. Bonjour la Bretagne,le temps est exécrable au dehors ,comme au dedans.
      Il suffit de cliquer sur pour avoir les clés
      de cette crise ,décidée de longue date par Les Maîtres du monde ,sous l’égide de Mr
      Rockfeller,entouré des ses séides ,ceux de la finance,ceux de la politique,et diligenté
      par les représentants que sont Attali, Minc,et consorts…
      Ceci est destiné à tuer le modèle social à la française,le plus performant dans le monde
      actuellement,héritage de CNR ,mis en place par les gaullistes et le PCF.
      Cette crise des Etats est le montage féroce d’un libéralisme fou et haineux.
      Ce constat est terrifiant,il le sera plus encore quant face à une faillite généralisée,mais bien
      organisée,les nations feront appel à des armées et des milices privées !
      Que pouvons nous face à cette machine à détruire!

  5. Si je comprends bien, les pays européens empruntent de l’argent aux mégabanques pour secourir des banques dont la mise en faillite aurait des conséquences désastreuses pour les mégabanques et pour les états auxquels ces banques sont rattachées.
    Tout ce processus continue à générer une production incontrôlable d’intérêts dont la charge est à répartir sur les habitants des pays européens.
    Il est donc fort pertinent de dire que l’endettement public n’est rien d’autre qu’un processus, devenu sans fin, pour enrichir les banques et leurs actionnaires avec l’argent des électeurs.
    Cette affirmation étant aussi pertinente que celle qui qualifie le bénéfice de salaire non payé, nous sommes visiblement tous devenus des grecs.

    1. C’est de la cavalerie purement et simplement.
      Un entrepreneur qui pratique cette fuite en avant est largement sanctionné sur ses biens propres et en sus une interdiction de gérer lui sera décernée en prime.
      Mais soyez bien certain que pour les hommes politiques, on trouvera des motifs de félicitations avec promotion et bonnes retraites à la clé.
      Les peuples sont des gogos.
      Et pour faire bouger les lignes de gogos il faut les frapper au portefeuille.

  6. Vaudrait-il mieux,ainsi que vous l’évoquez, »que la BCE engage un programme d’achats d’obligations d’Etats sur le marché secondaire » ou que la BCE refinançe directement les Etats qui manqueraient de liquidités,par dérogation( provisoire?) à l’article 123 du traité de Lisbonne,avec mise en place d’un dispositif de surveillance collective des gestions budgétaires et fiscales des différents Etats de la zone Euro et de mesures sérieuses de lutte contre l’évasion fiscale à travers « les paradis fiscaux »(estimée à 500 milliards €/an,dont 25 pour la France)?

    1. Bonjour,

      @ Ribes Gilbert :

      « …et de mesures sérieuses de lutte contre l’évasion fiscale à travers « les paradis fiscaux »(estimée à 500 milliards €/an,dont 25 pour la France)? »

      Comment pouvez-vous indiquer de telles évaluations (qui sont tout sauf fiables) ? Par hypothèse, et c’est même un des intérêts (essentiel ?) de ces places, personne n’est capable d’évaluer ce qui se passe et l’argent qui transite dans ces paradis artificiels.

      Cordialement,

    2. Selon la Banque Mondiale et la CNUCED, l’évasion(ou fraude)fiscale représenterait entre 350 et 500 milliards de dollars par an,dont environ100 pour les Etats-Unis,20 à 25 pour l’Allemagne,15 à 20 pour la France.L’une des stratégies fiscales mise en oeuvre par les grandes sociétés internationales consiste à utiliser des sociétés écrans domiciliées dans les paradis fiscaux comme relais de leurs échanges commerciaux,de telle sorte qu’une partie du profit réalisé échappe à la fiscalité du pays destinataire de l’échange,sous couvert de prestations fictives ou surévaluées.C’est ainsi, par exemple,que les achats de gaz russe par l’Ukraine ou que les achats d’avions par Quantas ou par Air France transiteraient par des paradis fiscaux :c’est ainsi également que la plupart des navires de commerce sont immatriculés dans des paradis fiscaux .C’est pourquoi,en France par exemple, les 40 sociétés du CAC 40 auraient 1500 sociétés off-shore,basées dans environ 30 paradis fiscaux ,BNP Paribas en ayant 189 à elle seule(dont 21 aux Iles Caîman).

    3. Rebonjour,

      @ M. Ribes :

      Oui, vous avez déjà écrit tout cela. Mais cela ne crédibilise pas davantage les estimations.
      J’ai le souvenir d’avoir entendu quelqu’un de l’administration fiscale française avouer tout juste commencer à entrevoir ce qui se passe dans ces places, alors avant de pouvoir être capable d’y évaluer le montant des évasions fiscales (au regard du seul budget de l’Etat français s’entend) on en est loin.
      Non, je persiste à penser qu’aucune évaluation des évasions internationales via les « paradis » n’est fiable.

      Cordialement,

    4. Il me semble qu’en rachetant les dettes d’États sur le marché secondaire la BCE contribuera au sauvetage des banques. En achetant directement aux trésors publics leurs nouvelles émissions elle sauverait les Etats.

      Donc le plan est un choix délibéré en faveur des banques contre les États càd les contribuables. Est-ce exact ?

      Cela dit le plan n’est pas si mauvais que cela. Il gagne du temps. En quelques mois l’Union Européenne peut mettre en place de nouvelles lignes de défense. Nos ministres ne pouvaient pas mettre en place en une nuit une gouvernance économique de la zone ! surtout en l’absence du ministre des finances allemand.

      La première réaction du marché semble favorable. (CAC +7,33% à 10h30).

      Même si ,je crois et espère la disparition à terme de l’euro, l’effondrement qui s’annonçait me paraissait la pire des solutions.

    5. Transférer des fonds dans un paradis fiscal dénote un comportement sain quand l’argent est gagné par des moyens honnêtes. Pourquoi accepter de voir son épargne gaspillée par des irresponsables. Etre solidaire ne veut pas dire être dépossédé. Et de quelle solidarité parle -t-on ?
      Mais celui qui transferre ses fonds dans un paradis fiscal est un traître qui doit quitter son pays pour rester en accord avec son comportement.
      Il y a toujours eu des gens apatrides ne se réclamant d’aucune attache patriotique. L’apatride pauvre est il plus honorable et intelligent que l’apatride riche ?

    6. Rebonjour,

      @ Albin :

      « Transférer des fonds dans un paradis fiscal dénote un comportement sain quand l’argent est gagné par des moyens honnêtes. Pourquoi accepter de voir son épargne gaspillée par des irresponsables. Etre solidaire ne veut pas dire être dépossédé. Et de quelle solidarité parle -t-on ?
      Mais celui qui transferre ses fonds dans un paradis fiscal est un traître qui doit quitter son pays pour rester en accord avec son comportement.
      Il y a toujours eu des gens apatrides ne se réclamant d’aucune attache patriotique. L’apatride pauvre est il plus honorable et intelligent que l’apatride riche ? »

      2 observations :
      – vous ne démontrez aucunement que ceux qui pratiquent l’évasion fiscale sont également des « apatrides » (sans nationalité : cf. article 1-1 de la Convention de New-York de 1954) ;
      – classiquement, le terme « apatride » s’entendait d’une personne physique extrêmement vulnérable qui ne disposait d’aucune protection diplomatique et était balloté au gré des circonstances ; aujourd’hui le terme tend à évoquer des personnes (physiques ou morales) qui non seulement bénéficient de la protection diplomatique de leur Etat (fantôme) d’origine mais, mieux encore, d’une protection financière qui les exonère d’une quelconque solidarité vis à vis de ceux grâce à qui ils bénéficie de ladite protection diplomatique.

      N’y voyez vous vraiment aucun inconvénient cher Albin ?

      Cordialement,

    7. Je ne sais pas combien de fois je vais devoir le ré-écrire…

      Le PIB mondial était de 60 000 milliards de dolars en 2007. La différence entre PIB sortant de tous les pays et les entrants était de 10%. L’ « évaporation ».
      OUI : 10% qui partent dans les paradis fiscaux.

      Au moment du début de la campagne publicitaire de « chasse » aux paradis, l’Allemagne a calculé que si cette fuite n’existait pas, tous les comptes de l’état se retrouveraient exédentaires au bout de deux ans.

      Alors, Albin, truandez l’impôt comme vous le voulez, mais VOUS en subissez les conséquences.
      Et, entre autre, cette gentille petite crise.

  7. La Banque Centrale Européenne et la Banque du Japon interviennent massivement. La Banque du Japon avait déjà injecté 2.000 milliards de yens dans le circuit bancaire vendredi 7 mai. Lundi 10 mai, la Banque du Japon a de nouveau injecté 2.000 milliards de yens supplémentaires.

    Quant à la Banque Centrale Européenne, combien de centaines de milliards d’euros va-t-elle injecter dans le circuit bancaire ?

    Combien de centaines de milliards de dette souveraine grecque va-t-elle acheter ?

    Combien de centaines de milliards de dette souveraine portugaise va-t-elle acheter ?

    Combien de centaines de milliards de dette souveraine espagnole va-t-elle acheter ?

    L’opération « Orouboros » a commencé.

    Lisez cet article :

    « la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé des mesures exceptionnelles sur le marché des titres obligataires des Etats et celui des changes.

    L’institut monétaire a indiqué qu’il allait d’abord « mener des interventions sur le marché obligataire privé et public de la zone euro » afin de mettre fin aux « dysfonctionnements » constatés, sans préciser immédiatement quelles formes ces opérations prendraient.

    La BCE a aussi annoncé des mesures pour faire face aux difficultés des banques de la zone euro à s’alimenter en dollars, en facilitant leur approvisionnement, via une action concertée avec les banques centrales des Etats-Unis, du Canada, d’Angleterre et de Suisse.

    La Banque du Japon, qui pourrait s’associer à cette initiative, a pour sa part injecté 2.000 milliards de yens (16,7 milliards d’euros) dans le circuit bancaire nippon pour la deuxième journée consécutive, afin de détendre les conditions d’accès au crédit. »

    Romandie

  8. 600 Milliards d’euros en aide …. Mais comment allons-nous financer ce gouffre ??????????????

  9. Les bourses européennes attendues en très forte hausse. Le monde de la finance a eu ce qu’il voulait. Entretemps, les gouvernements se sont soit pris une raclée électorale, soit ont annoncé la rigueur. La semaine décisive, c’était la semaine dernière. Entretemps, le FMI soutient la zone euro à hauteur de 250 milliards…et cela passe totalement inaperçu. Ca nous promet des lendemains qui chantent !

  10. Après la Grèce, la Polynésie en faillite?

    La collectivité a épuisé ses réserves de trésorerie en raison d’une chute des recettes et d’une croissance de la dette. L’agence Standard $ Poor’s a fortement réduit sa notation.
    Or Tahiti et ses îles font partie de la France! Pourvu que des parlementaires allemands ne suggèrent pas, comme pour la Grèce, que Paris vende quelques îles…

  11. c’est du Buster Keaton cette affaire !
    les marchés veulent un régime des colonels ? pour remettre de l’ordre dans les budgets ?
    c’est donc monsieur Trichet l’homme fort sous les projecteurs.
    à nouveau vous jouez les Cassandre…

  12. progression à 2 chiffres des valeurs bancaires ce matin, soit les investisseurs restent sur le très cout terme, soit ils ignorent vos billets…

    1. A moins que l’annonce de la BCE, qui va acheter des obligations d’Etat, produise ses effets à court terme.

    2. Je me permets de donner le communiqué de presse de la BCE:PRESS RELEASE

      10 May 2010 – ECB decides on measures to address severe tensions in financial markets

      « The Governing Council of the European Central Bank (ECB) decided on several measures to address the severe tensions in certain market segments which are hampering the monetary policy transmission mechanism and thereby the effective conduct of monetary policy oriented towards price stability in the medium term. The measures will not affect the stance of monetary policy.

      In view of the current exceptional circumstances prevailing in the market, the Governing Council decided:

      1.To conduct interventions in the euro area public and private debt securities markets (Securities Markets Programme) to ensure depth and liquidity in those market segments which are dysfunctional. The objective of this programme is to address the malfunctioning of securities markets and restore an appropriate monetary policy transmission mechanism. The scope of the interventions will be determined by the Governing Council. In making this decision we have taken note of the statement of the euro area governments that they “will take all measures needed to meet [their] fiscal targets this year and the years ahead in line with excessive deficit procedures” and of the precise additional commitments taken by some euro area governments to accelerate fiscal consolidation and ensure the sustainability of their public finances.
      In order to sterilise the impact of the above interventions, specific operations will be conducted to re-absorb the liquidity injected through the Securities Markets Programme. This will ensure that the monetary policy stance will not be affected.
      2.To adopt a fixed-rate tender procedure with full allotment in the regular 3-month longer-term refinancing operations (LTROs) to be allotted on 26 May and on 30 June 2010.
      3.To conduct a 6-month LTRO with full allotment on 12 May 2010, at a rate which will be fixed at the average minimum bid rate of the main refinancing operations (MROs) over the life of this operation.
      4.To reactivate, in coordination with other central banks, the temporary liquidity swap lines with the Federal Reserve, and resume US dollar liquidity-providing operations at terms of 7 and 84 days. These operations will take the form of repurchase operations against ECB-eligible collateral and will be carried out as fixed rate tenders with full allotment. The first operation will be carried out on 11 May 2010. »

      Le communiqué est éloquent par sa brieveté et donne l’impression que, du cote de la BCE, rien
      de précis n’a été décidé sur la question, qui paraissait centrale, i.e l’ achat d’obligations européennes, sur le marché officiel, ou sur le second marché comme le permettent ses statuts.
      Mais, au vu de la réaction des marchés japonais et européens, la face est sauvée

  13. Et notre président vient de gagner 5 pts dans les sondages….
    Qu’importe la crise pourvu que le simulacre de l’union et de l’action soient là pour rassurer les gens, via les médias interposés!

    Ce matin sur France -Culture, Nicolas Baverez remplaçait ch Lagarde au pied levé, avec quelques mots de Jean Quatremer et jean Marie Colombani… Pas de paroles mal polies ou critique….

  14. Vous écrivez :

    « Car ce que les marchés attendent – ils ne se privent pas de le faire savoir – c’est qu’elle engage un programme d’achats d’obligations d’Etat sur le marché secondaire, c’est à dire aux banques pour appeler les choses par leur nom. »

    Si les marchés le demandent c’est pour refiler tout le papier pourri à une valorisation ubuesque au couillon en dernier ressort qui serait la BCE… Du vol légalisé en somme. Belle moralité ce que vous prônez là. Et si les taux baissent par cette action bon courage pour vendre du papier sur le marché principal… Vous aurez créé DEUX problèmes au lieu d’en solutionner un. (Comme d’habitude avec des y’a qu’à faut qu’on)…

    Le mieux est de ne rien faire. Ceux qui doivent faire défaut font défaut et basta…
    T’inquiète la terre continuera de tourner.

  15.  » Les marchés vont donc avoir toutes les raisons de réagir en se cabrant, comme ils l’ont déjà fait vis à vis de la Grèce. De considérer que d’autres défauts seront inévitables, au fur et à mesure de l’application du plan, en raison du fait qu’il va précipiter les pays qui en bénéficieront dans la dépression économique. »

    Si j’ai bonne mémoire cela fait des années qu’ils nous disent vous allez voir ce que vous allez voir, on va faire des miracles, ça y est la crise est finie mieux encore ça ne touchera jamais l’Europe mais en fait au bout du compte nous constatons bien que la plupart de nos dirigeants les meilleurs sans doute en matière de com et chacun dans leur propre pays respectif n’arrangent guère mieux les choses à longueur de temps et de déni sur la réalité des choses.

    Pire même nous nous rendons bien compte qu’ils conduisent les peuples à des mesures toujours plus iniquitables et incohérentes dans l’urgence, c’est sur à force de se faire blouser en beauté par les gens du marché ils en finiront bien à force par devenir plus anti ceci ou cela entre eux, le beau jeu de la concurrence celui des mêmes gens de pouvoir en fait. L’histoire se répète bientôt peut-être demain l’impensable comme vous en faites un peu mention dans votre billet !

    s’il nous est encore permis de nos jours de se conduire et de penser comme des citoyens un peu plus adultes et réfléchis sans eux à l’antenne.

  16. Autrement dit :
    1. Cessons de nous casser la tête à payer nos dettes ; imprimons des euros. Parions aussi sur la candeur de nos partenaires extérieurs en escomptant qu’ils n’y verront que du feu et continueront à faire confiance à notre monnaie.
    2. Pauvres banques. Ce serait quand même dur de les embêter avec toutes ces obligations sur lesquelles elles ont spéculé avec l’argent des contribuables puisé dans les plans de renflouage. Achetons-leur vite fait leurs obligations en euros via la BCE avec des tonnes de papier-monnaie imprimés à la diable.
    3. Ensuite, les pauvres banques revendront aussi sec lesdits euros.
    4. Enfin, l’euro dégringole et les citoyens renfloueurs sont une fois encore tondus, cette fois par l’inflation.

    Ceci dit, ce qui rend effrayant ce tour de passe-passe, c’est la panique que l’on sent derrière.
    Dernières cartouches…

  17. Ajoutons que le ministre des finances suédois, Anders Borg, le disait bien hier en arrivant à Bruxelles : « Nous devons réaliser des progrès aujourd’hui, nous ne pouvons pas nous permettre de décevoir les marchés ». Il avait raison bien sûr. L’Europe ne peut pas ne rien faire. Mais c’était reconnaître aussi que cette instance politique suprême, les marchés financiers, qui n’est prévue dans aucune constitution, existe bien de fait au-dessus des États. Quant à madame Merkel, qui a tout bloqué pendant des semaines pour une élection régional dans la Ruhr, elle a quand même fini par les perdre ces élections…

  18. Lundi 10 mai, 09H28, le CAC40 est à +5,81

    C’est le marché qui a encore gagné. C’est à gerber!!!

    Y a t-il une solution à la portée du citoyen lambda, pour ne pas devenir l’esclave des banques?

    • Ne plus consommer?
    • Ne plus payer ses factures?
    • Brûler les banques?
    • Se suicider?

    1. Sortir ses sous des banques. Revenir au cash ou a l’OR.
      Rétablir des réseaux de confiance pour faire des échanges non taxés. Cf le SEL, mais aussi voir au niveau communal (les villes sont dans la panade elles aussi de toute manière).
      Consommer le nécessaire, oublier l’industriel, le superflu, le frivole.
      Un exemple parmi tant d’autres : On peut nettoyer presque tout dans une maison avec du vinaigre blanc. cf « On peut le faire », le site.
      Rouler en vélo quand c’est possible.
      A moyen terme : produire sa propre énergie. Cf « econologie » le site.
      Préparer un plan B : laisser l’économie parasite s’effondrer mais avoir de quoi survivre, et relancer autre chose.
      Faire des bourses du savoir ou l’échange de connaissance est gratuit.
      L’open source.
      etc…
      tout est a refaire, et se refait un peu partout.

  19. C’est bien ce qui me semblait.

    Ces 500 ou même 750 milliards sont dérisoires et ne feront pas le poids

    Là l’Europe tire ses dernières cartouches et montre les limites de sa résistance et de ce qu’elle est capable de faire pour résister aux attaques.

    Les bourses repartent à la hausse ce matin, mais ça ne durera probablement pas longtemps

  20. Pour revenir sur ce qu’a exprimé KERJEAN : « l’UE vient d’inventer le gouvernement des banques » : je ne suis pas sûr que ce soit nouveau. J’ai même l’impression que cela existe depuis que l’argent existe, certes sous différentes formes. A partir du moment où l’argent est concentré dans les mains (ou les poches) d’un nombre restreint de personnes (réelles ou morales), c’est aussi le pouvoir qui est entre leurs mains. C’est d’ailleurs un des fondements du capitalisme.

    Les banques fonctionnent comme n’importe quelle autre entreprise à but lucratif, dont le seul objectif est de gagner de l’argent, comme son nom l’indique. On aurait pu espérer toutefois de l’UE qu’elle leur mette un frein lorsque cette recherche de profit devient un rouleau compresseur social.

  21. Qui sont ces speculateurs ? Barnier dit qu’il va les poursuivre en justice ? Du vent ? Pourquoi ne nous donne-t-on pas quelques noms de façon qu’on leur rende la monnaie le jour où ils viendront nous enfumer (politesse douloureuse) en nous parlant de leurs fondations philanthropiques ? Soros par exemple possède une fondation qui promeut soi-disant la démocratie à travers le monde…En attendant il affame les retraités et met les peuples à genoux au risque de provoquer révolutions et guerres (ce qu’a fait le bon Sakaachvili, à sa demande). Voilà un beau monde démocratique où les banquiers agissent au nom de Dieu 🙂
    Leur Dieu n’est peut être pas le mien…J’ai le droit ? Quelle légitimité ces rapaces ont-ils ?

  22. Quand j’ai vu cette annonce une pensée m’est venu à l’esprit : la pub pour Bingocrédit que l’on voyait à la télé, franchement on en est là:

    Les 4 règles d’or du crédit facile :
    1/ Pas de limite du montant emprunté
    2/ Aucune étude personnalisée
    3/ Votre argent versée en 10 secondes
    4/ Sans aucune formalité ni demande de garantie

    De la dette pour couvrir de la dette Cavalerie généralisée ??

  23. Interview complètement pourrie de Parisot. D’autre interviews hyper libérales d’Alain Minc sont sorties ces derniers jours. On dirait que les requins sentent l’odeur du sang, ou bien est-ce la méthode Coué d’un agonisant ?

    « Pas de grand soir fiscal » (Parisot) (Figaro)
    AFP

    La présidente du Medef, Laurence Parisot, a souligné que ce n’était « pas le moment d’augmenter les impôts, ni d’ajouter des contraintes » administratives aux petites entreprises, quelques heures avant un « Sommet social » organisé à l’Elysée aujourd’hui.

    « Ce n’est pas le moment d’augmenter les impôts sur les entreprises, ni d’ailleurs sur les ménages. Si nous voulons encourager la sortie de crise, il faut surtout donner confiance aux entreprises, leur faire comprendre qu’elles peuvent continuer à investir », a déclaré Laurence Parisot, interrogée sur France 2. « Il ne faut surtout pas accroître les prélèvement obligatoires, notamment en France : nous avons le taux de prélèvements obligatoires sur les entreprises le plus élevé du monde occidental », a-t-elle affirmé.

    « Une remise à plat fiscale, c’est quelque chose d’extraordinairement difficile. On ne peut pas imaginer un ‘grand soir’ fiscal », a déclaré la responsable patronale, en écho aux déclarations du nombreux membres du gouvernement. « Il me semble que cela doit surtout être fait au moment des grandes échéances électorales, par exemple à l’occasion de la prochaine élection présidentielle », a-t-elle conclu à ce sujet.

    C’est pas extraordinairement difficile : on vire Mme Parisot, on lui retourne les poches et basta. C’est assez facile. idem pour Minc et consorts.

  24. Cher Monsieur, on ne parle pas en ce moment de l’hypothèse de taxes (sévères) sur les transactions financières. Ne trouveraient- elles pas en ce moment leur meilleure pertinence?
    Je trouve incroyable que cette éventualité ne soit pas même discutée…

  25. Vive la Cavalerie !

    M. Attali pense également que ce plan est largement insuffisant et constitue une fuite en avant vers l’abîme.

    Cependant les « marchés » apprécient.
    Cac 40 : +6.80% à 10h
    Taux grec 2 ans : 5.09%
    Taux portugais 2 ans : 4.53%
    Taux espagnol 2 ans : 2.26%

    Nous sommes sauvés!

    1. Nulle part dans son article Attali ne parle de la Grande Bretagne, bien plus en danger que d’autre pays, ni des Etats Unis encore plus fragilisés : c’est vrai que ces deux pays ont une planche à billets providentielle…Ca doit être le dieu sur leur papier vert qui les protège. Par ailleurs certains insistent sur la croissance américaine déjà forte selon eux : mais ne voient-ils pas qu’il n’y a là qu’inertie suite à l’injection de ces fameux papiers verts magiques ?

    2. Niet on vient de leur tendre la perche à ces anglo saxons, avec la planche à billet européenne, ils vont pouvoir continuer de plus belle avec la leur.
      God save finance

  26. Bonjour François, bonjour à tous :

    François, vous écrivez ceci :

    « La BCE détient une des clés de la situation, afin de calmer le jeu dans l’immédiat. Car ce que les marchés attendent – ils ne se privent pas de le faire savoir – c’est qu’elle engage un programme d’achats d’obligations d’Etat sur le marché secondaire, c’est à dire aux banques pour appeler les choses par leur nom. Celles-ci veulent se désengager sur la pointe des pieds d’un marché obligataire qui n’est plus le refuge qu’il était. Le marché (les mégabanques, pour continuer d’appeler les choses par leur nom) veut laisser les Etats et la BCE régler entre eux la crise de la dette publique et s’en laver les mains. Ils savent en effet que le risque est grand pour eux d’être mis à contribution demain, à l’occasion de restructurations d’ampleur de la dette, qu’ils pressentent inévitables.  »

    Si la BCE achète sur le marché secondaire des obligations d’Etat des banques, que feront alors les banques de l’argent ainsi gagné ? Où le placeront-elles. Jacques Sapir, disait il y a quelques jours que l’on peut s’attendre à ce qu’un bulle sur les matières premières de reforme

  27. Attention, cher François, la BCE va certes acheter des emprunts d’état, mais non pas directement des trésors mais des banques commerciales affiliées à ses fenêtres de crédit. Elle fera donc ce qu’elle a toujours fait : préserver le marché de l’argent au jour le jour. Il n’y a strictement rien de nouveau. Pis, elle avalisera de la sorte le fonctionnement actuel sans le changer et fournira des munitions aux banques prédatrices pour continuer de spéculer librement contre les emprunts d’état.

    Il n’y a malheureusement rien de nouveau sous ce soleil. Je partage néanmoins votre préambule : la crise empirera. C’est mécanique ! A se demander si ces zouaves qui nous gouvernent ont encore une once de jugeotte.

    1. La formule employée dans le communiqué de la BCE :

      To conduct interventions in the euro area public and private debt securities markets (Securities Markets Programme) to ensure depth and liquidity in those market segments which are dysfunctional.

    2. Ben oui, la BCE n’achètera jamais directement des trésors, mais uniquement sur les marchés, donc leurs contreparties seront les banques. La différence est que ces interventions ne feront pas partie des différentes fenêtres de crédit.

      Cela semble satisfaire les investisseurs aujourd’hui. Je suppose que les baissiers clôturent leurs positions pour récolter leurs bénéfices avant de recommencer leurs manigances. Car aujourd’hui, ces spéculateurs ont l’assurance que les deniers que la BCE pompera dans le système seront à leur disposition.

    3. Dette publique… et….privée. Ce soir, on a laissé dans l’ombre le dernier élément qui est tout de même notable.

  28. @François Leclerc et tous,

    Bon ça progresse, dans le sens que des étapes sont franchies petit à petit. Mais on est très loin du compte puisque que c’est encore le contribuable qui paye pour sauver les banques qui elles conintuent de s’enrichir joyeusement. Le citoyen paye de deux façons:
    – A travers l’achat dur le marché SECONDAIRE de la dette souveraine par la BCE.
    – A travers les efforts de « rigueur » qu’on a le culot de lui imposer.

    Next steps en toute logique:
    – achat sur le marché PRIMAIRE de la dette souveraine.
    – puis restructuration de la dette.
    – puis ?

    En toute logique là aussi, puisque les états ne sont pas foutus de mettre les banques au pas, ni d’agir autrement que sous la menace du chaos, alors je ne peux que souhaiter que les derniers « progrès » que vous décrivez échouent de nouveau ! Or là, je ne vois pas bien comment… malheureusement.

    Dites moi s’il vous plait, où est la faille dans ce nouveau plan ? Par quel biais, la « crise » peut-elle franchir un nouveau pas vers un précipice en forme de salut ?

  29. A 09H52 (07H52 GMT), le CAC 40 gagnait 238,09 points (+ 7,02 %) à 3.630,88 points dans un volume d’échanges déjà fourni de 2,551 milliards d’euros.

    Le marché parisien était tiré par les valeurs bancaires qui gagnaient plus de 15 % et effaçaient leurs fortes pertes de la semaine passée.

    Crédit Agricole gagnait ainsi 20,54 % à 39,49 euros, et Société Générale gagnait 19,37 % à 10,81 euros.

    Boursorama

  30. En tout cas pour l’instant c’est l’euphorie sur les places boursières européennes.
    A suivre…

  31. Nous pouvons dire que le rebond des bourses ce matin a pour origine des engagements politiques à Brussels ce week-end.
    Mais voilà l’Allemagne rentre dans une phase politique délicate après les élections de Dimanche, la Grande-Bretagne n’a plus de gouvernement opérationnel et la Belgique est dans des eaux troublées. Vous me direz qu’il reste la France ! Donc des engagements ne reposant pas sur des bases solides.
    Souvenez-vous de Lehman chute de quelques dizaines de %, puis rebond de près de 10% puis quelques jours plus-tard la débâcle de 30% et la faillite pour Lehman.

  32. La confusion des annonces nocturnes pour une part, la publication encore plus tardive de deux communiqués de la BCE, corrigent les modalités du plan européen dont j’ai fait état, sans modifier son analyse d’ensemble.

    Simplement, il a été gagné plus de temps.

    1/ La Commission va effectivement aller sur les marchés obligataires pour sa part du plan, mais l’essentiel sera financé via une société de droit privé luxembourgeoise, qu’elle devrait gérer.
    2/ Les accords de swap avec la Fed ont été réactivées, comme au plus fort de l’épisode précédent de la crise.
    3/ Les allocations de liquidité à trois mois et six mois de la BCE sont à nouveau illimitées, afin d’aider les banques à se financer.
    4/ Des achats de dette souveraine vont être engagés, sur le marché public et privé de la dette, sans indication de volume. Il est indiqué qu’ils vont être « stérilisés » afin de ne pas alimenter un processus inflationniste.

    Au total, le plan est plus musclé, chacun joue sa partie, mais sa philosophie étriquée reste la même.

  33. Cette somme de 750 milliards d’Euro est un coup de poker de Bruxelles PRIANT le bon dieu qu’elle fasse baisser les taux d’intérêts afin que les pays puissent se financer sur les marchés .. car qui peut croire en la capacité de l’Europe à emprunter cette somme pour remplir un ou des tonneaux percés ?

    L’effet d’annonce est très psychologique sur les marchés ce matin .. la suite dans quelques jours nous présentera un tout autre tableau de la précarité dans laquelle nous sommes.

  34. @ François Leclerc :

    Sur les effets politiques de ‘la crise’ :
    http://www.rue89.com/2010/05/09/europe-revers-electoraux-en-serie-pour-les-sortants-150800
    Pour autant, ils restent au pouvoir (y compris Brown, jusqu’à preuve du contraire). C’est une leçon politique : tant qu’ils ne sont pas directement visés (‘leur’ élection), les responsables politiques ne tirent pas de conclusions de la crise, ce qui revient à dire qu’ils ne sont pas responsables politiquement.

    Ceci dit, M. Leclerc, concernant votre excellente analyse, j’aurais, je pense, un début de réponse sur une partie de votre question :
    « Il faut une fois de plus regarder du côté des banques et de leurs relations systémiques pour le saisir. L’exposition du système bancaire américain à celui de l’Europe – qui vient de montrer sa fragilité – est en réalité une inconnue, en raison une nouvelle fois de l’opacité du marché des produits dérivés, et en particulier des CDS. »

    En faisant quelques recherches, j’ai trouvé ça :
    « Parmi celles qui ont publié des chiffres, le rapport cite JP Morgan Chase, qui a rendu publique une exposition de 18,4 milliards de dollars en Espagne et Bank of New York Mellon de 2,32 milliards en Irlande.
    « Les inquiétudes concernant la valeur du crédit en Irlande, Grèce, Portugal et Espagne sont élevées », note le rapport. « Bien que le risque direct pour les banques américaines (…) soit modeste, le risque de la dette souveraine a remplacé les risques de changements législatifs comme première préoccupation des détenteurs d’obligations bancaires ».
    http://www.lesechos.fr/info/finance/afp_00229403.htm?xtor=RSS-2009

    176 MILLIARDS de dollars, pour 74 banques !!
    18,4 MILLIARDS en Espagne, rien que pour JP Morgan Chase (4ème banque mondiale en capitalisation, 1ère aux USA).

    Là, on est TRES loin de l’exposition cumulée des banques françaises au risque grec.
    C’était dans un rapport de Barclays Capital Research, publié en début février 2010.
    Mais évidemment, depuis, on a eu la crise grecque …

    En poussant la réflexion plus loin, et ce que ne dit pas l’article, c’est que tous ces ‘risques’ sont assurés. Evidemment. Or, concernant les banques américaines, il y a de très fortes chances qu’AIG (devenu ‘Chartis’ depuis en europe : http://www.temeris.fr/fr/actualites/chartis-nouvelle-marque-d-aig ; à noter le pied de nez si la situation devenait en arriver là, avec l’utilisation d’un vieux terme grec signifiant ‘carte’ pour renommer AIG …) soit derrière.
    Or, derrière AIG, il y a évidemment … le Trésor américain, qui a nationalisé et capitalisé AIG pour le sauver de la faillite (à 80%).

    On comprend donc que le Président Obama ait pris son téléphone pour prendre des nouvelles de la crise qui n’est plus grecque mais européenne et bancaire (ainsi qu’assurantielle), pour ces deux raisons :
    – JP Morgan Chase concernée, première banque américaine
    – AIG concerné, premier assureur américain
    Franchement, il y a de quoi être inquiet au regard des sommes : 176 milliards de dollars.
    Si cela dégénère en europe, les banques américaines exposées vont faire jouer l’assureur et donc le Trésor américain. Et là, vu la somme, il y a fort à parier que les américains vont ‘pêter les plombs’ et les banques avec.

    Qu’en pensez-vous ?

    Cordialement.

    1. Vos informations corroborent les miennes et les prolongent. Vous êtes dans le mille.

    2. je cite Paul Jorion (vous connaissez ?) :
      « Dans l’euphorie ambiante de ce matin (10 mai 2010), il ne faudrait pas perdre de vue que quelle que soit la radicalité apparente des mesures prises hier, le système qui siphonne l’argent du contribuable vers les plus grosses fortunes est toujours en place, et plus que jamais en excellente santé. »

    3. Pour une fois … 🙂

      Pour prolonger la chose, je donnerais fort à parier que d’ici quelques semaines, quand JP Morgan Chase, notamment, se sera désengagé de ce bourbier espagnol (et irlandais), que ‘les marchés’ ne viennent à douter, malgré ‘l’énorme plan de solidarité européen’ mis en place au forceps, des ‘volontés’ des états à ‘sortir de la dette publique’.
      Notamment l’état espagnol.

      Et alors, Ô surprise, de constater que le spread des taux de réaugmenter …

      ‘Once again’ pourrait ainsi dire JP Morgan Chase.

      Existe-t-il une possibilité que ce type d’informations puissent être enfin relayées au grand public ?
      Je veux dire, connaissant notre monde médiatique, quelle chance donnez-vous au fait que cela sorte enfin au grand jour ?

      Cordialement.

      PS : petite question à 0€. En combien de temps une banque peut-elle créer un SPV (comme la BCE alors ? lol), fourré de CDO bien juteux (de tranches ‘mezzanine’, si possible, car les tranches seniors avec ce type d’obligations, faut même pas y penser) aux hedges funds, en private equity et aux gérants d’actifs (en ABS) ? C’est juste pour avoir une petite idée de la date de la future ‘inquiétude des marchés quant à la volonté réelle des états de sortir de la dette publique’ ? Merci par avance.

    4. @zebu
      Pas seulement documentaliste hors pair, mais aussi brillant analyste et de plus force de proposition,
      étonnant?

  35. Malgré vos fines analyses, j’avoue ne plus rien comprendre. Peut-être n’y a pas grand chose à comprendre, que dans le feu de la bataille, on ne discerne plus qui est qui, qui fait quoi et que de calculs en trahisons en bavures, les coups, assurés d’un réservoir de munitions inépuisables, partent au petit bonheur… même les états majors ne savent plus compter leurs unités, ni connaître leurs positions respectives…
    La raison pourrait désigner deux belligérants, l’Etat d’un côté et le privé de l’autre. Mais ces marqueurs ne sont que des leurres. Presque partout en Europe, les Etats sont aux mains de puissances privées qui manœuvrent les services d’Etat pour satisfaire leurs activités prédatrices personnelles face à d’autres firmes concurrentes implantées sur d’autres territoires avec des ramifications complexes.
    Pour compliquer la situation, le monde financier s’invite comme le troisième belligérant, lançant dans la bataille ses mercenaires et flibustiers aux pavillons variables, sous diverses apparences, jouant opportunément des situations, dans l’indécision générale, comme ce fut souvent le cas en d’autres moments de l’Histoire.
    Je perds le fil. Shakespeare où es-tu ?

    1. Les marchés anticipent l’embouteillage qui va être crée sur le marché obligataire, lorsque le système bancaire va devoir y faire appel pour renforcer ses fonds propres.

      Car si on parle d’obligations privées et publiques, cette distinction vaut pour les débiteurs, pas les créanciers, qui sont les mêmes.

      L’objectif est de pouvoir s’y présenter dans les meilleures conditions, les spéculations en cours n’ont d’autre but que d’intimer aux Etats de réduire leurs émissions. Ce qui permet au passage d’arrondir ses fins de mois.

    2. Ce serait donc les marchés qui auraient un avantage comparatif. Ils fixent le calendrier par anticipation, ayant de ce fait toujours un coup d’avance. En ce cas, l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix, les priverait durablement de cet avantage ? (en autre).

  36. Le temps gagné va se révéler selon toutes probabilités assez court, tout simplement parce que « rassurer » les marchés dans les conditions d’un système économique cliniquement mort revient à faire fonctionner une respiration artificielle, à la différence près qu’à chaque fois, il faut que le bol d’air soit de plus en plus grand.

    Deux questions se posent :

    -combien de temps va t’il falloir pour que les politiques s’aperçoivent qu’il faut ne pas rassurer les marchés mais les court-circuiter ?

    -combien de temps va t’il falloir aux » marchés » pour définitivement court-circuiter la démocratie ?

    La finance a une belle avance pour le moment…

  37. Je sais que Paul a déjà répondu en évoquant « Chronos dévorant ses propres enfants », mais je reste étonné devant la motivation des « marchés », les mégabanques comme dit François, qui semblent jouer contre leurs intérêts en poussant les Etats à la faillite, alors qu’elles détiennent leurs créances.

    1. ‘Aléa moral’. Ou ‘je te tiens par la peau des c…..s’.
      D’ici à ce que les états commencent véritablement à sentir d’où vient la douleur dans leur bas ventre, les dites banques se seront désengagées, pour aller frapper ailleurs.
      Et ‘Do it again’ …

    2. Les marchés poussent ils vraiment les états à la faillite ou bien poussent ils surtout ceux ci à se soumettre à leur diktat en acceptant de mettre en place des plans de réduction des dépenses que paieront in fine les salariés, qu’ils soient en activité, au chômage ou encore en retraite?
      L’euphorie boursière de ce matin est une sorte de hourra (avec ou sans lendemains) qui vient saluer la victoire des marchés qui ont obtenu ce qu’ils ont voulu d’une UE qui leur est dorénavant ouvertement soumise (voir les conditions iniques accompagnant les promesses de financement, voir les appels d’Angela M (la maudite ?) à satisfaire les attentes des marchés …).
      Ce sont les démocraties qui, prises en otage, ont fini par abdiquer (elle avaient déjà commencé en France notamment en ignorant le vote négatif du peuple français lors du référendum sur le traité européen, traité aujourd’hui caduc d’ailleurs). La conclusion logique serait de mettre fin aux consultations électorales populaires trop coûteuses et désormais inutiles et de connecter le système de prise de décisions politiques aux ordinateurs utilisés pour le fonctionnement du HFT.
      Que cette victoire soit une victoire à la Pyrrhus n’étonnera que ceux qui pensent que le comportement des marchés obéit à une logique rationnelle à moyen et à long terme.
      Bon, maintenant, si ce scénario ne vous inspire pas, il faudrait songer à faire autre chose que de se contenter de chatter ! La contradiction social/finances évoquée par Frédéric Lordon ne se résoudra pas dans un club de discussion !

    3. Bonjour,

      cela signifie simplement que les mégabanques pensent qu’il reste du jus dans le ctiron : les états peuvent encore ponctionner leurs contribuables pour payer des intérêts.

      L’étape suivante, quand « les gens » ne supporteront plus d’autres augmentaions de taxes et d’impôts, a déjà été explicitée sur ce forum: c’est la bulle sur les matières premières, que les BRIIC veulent encore acheter, et/ou les produits agricoles, dont nous avons tous besoin chaque jour pour nous nourrir.

      Les « marchés » montrent tous les jours qu’ils continueront ainsi sans que rien ne les arrête.
      Les citoyens sont les seuls à pouvoir le faire : qui aurait cru que le communisme russe et est-européen, avec se bombes atomiques, tomberait en quelques mois, et sans effusion de sang? Mais il a fallu la mort du communisme, pas sa réforme….

      Nous sommes sans doute nombreux à être motivés pour agir. Mais, malgré les efforts remarquables déployés sur ce forum, il manque l’équivalent de ce qu’avaient les peuples de l’Est en 1989: un système à adopter « clefs en main », disponible, fonctionnel, organisé (pour le pire, mais ils sortaient de pire que le pire…).
      Et, pour un vrai changement, il ne faut pas des milliers, mais des millions de personnes.

      C’est pourquoi je suggère à Paul Jorion de créer un document d’une page (pas plus !) que chacun des participants à ce forum pourrait utiliser pour informer son entourage, ses élus locaux, nationaux et européens, le personnel de sa banque (qui, à 98% est du côté des victimes, comme nous), les écoliers, lycéens, étudiants, etc… . On ferait d’une pierre 2 coups: matérialiser une « solution » identifiable, et augmenter le nombre des « résistants ».

      J’aimerais beaucoup connaître les réactions des participants du forum à cette proposition. Etant relativement nouveau ici, il y a peut-être déjà un équivalent qui m’aurait échappé !

      Cordialement à tous.

    4. @Bourby

      j’appuie fortement cette demande (notamment la longueur du texte: 1 page)
      -5 lignes pour se presenter
      -5 lignes pour dire qu’on comprend ce qui se passe
      -3 propositions clés qui reviennent le plus souvent dans ce blog
      -interdiction des paris ect……..
      -financement direct de la BCE aux etats
      -….
      Caution de Paul, François et de tous ceux connus et moins connus réputés compétents
      Engagement de tous les bloggeurs à prendre notre bâton de pélerin auprès des politiques

    5. @ Hema :
      Je ne sais pas. Mais François Leclerc parlait de Carry trade, alors je me disais que ce pourrait être sur le Forex (dollar/euro ou dollar/livre/euro) …

    6. @zebu,
      Bon il va falloir que je révise mes « carry trade », j’avais plutôt pensé aux matières premières (là je comprends à peu prés), mais…

  38. Les banques privées ont gagné une bataille.

    Voici ce qui a été décidé lundi 10 mai 2010 :

    – 1- Première étape : les Etats d’Europe du sud doivent emprunter sur les marchés internationaux des centaines de milliards d’euros.

    – 2- Deuxième étape : les banques privées achètent ces obligations des Etats d’Europe du sud. C’est le marché primaire.

    – 3- Troisième étape : la Banque Centrale Européenne va racheter aux banques privées ces obligations des Etats d’Europe du sud. C’est le marché secondaire.

    – 4- Bilan de l’opération :

    – Les banques privées vont gagner des milliards d’euros.

    – La Banque Centrale Européenne va devenir une gigantesque fosse à merde.

    – Dans le bilan de la Banque Centrale Européenne, les obligations pourries des Etats d’Europe du sud seront stockées pendant des années.

    – Les CONtribuables paieront la facture.

    – CONtribuables, préparez vos chéquiers.

    1. C’est exact.
      Mais les contribuables (européens) ne savent pas que :
      1/ le chéquier y passera tout entier
      2/ le dernier chèque vient d’être signé et il est sans provision

    2. Assez de l’invocation poujadiste du »contribuable », une catégorie tout à fait factice.
      Les non contribuables ont peu de chances de le devenir.
      Pour une minorité, socialement proche du président par ce qu’ils demeureront protégés par le bouclier.
      Mais pour une majorité parce que leurs conditions de salaires, d’indemnisation ou de pensions iront encore e se dégradant.

  39. Coincidant avec votre juste scepticisme, les conclusions de 14 économistes interrogés par le
    Handelsblatt allemand sur l’achat de dette souveraine, une action qui est loin de l’orthodoxie allemande

    Ist es gut, wenn die EZB Staatsanleihen kauft ?

    Sur un plan plus positif, face au courttermisme dominant, le rapport commandé à Felipe Gonzalez
    est en ligne: Projet pour l’Europe à l’horizon 2030 est en ligne, compte tenu des circonstances, il
    vaudrait mieux le rebaptiser ‘Europe 2.0’ pour qu’il ait plus de chance d’etre lu…

  40. Pour une fois, permettez-moi de ne pas être entièrement d’accord avec vous ! Je lis vos chroniques avec beaucoup d’intérêt et pour l’information que, judicieusement, elles apportent. Mais, cette fois-ci, je vous trouve pessimiste et, pour dire les choses franchement, un peu négatif. Certes, le plan arraché in extremis hier soir, n’est pas totalement satisfaisant. Mais je le prends comme un début vers plus de coordination et, même, s’il fait appel à des mécanismes compliqués et quelque peu tordus, vers plus de solidarité. Une fois de plus, l’Union européenne a montré que, lorsqu’elle est le dos au mur, elle avance. Tout n’est pas résolu et il faudra accomplir d’autres pa

    1. Le débat est ouvert !

      J’avais titré le 6 mai sur l’ère des remèdes contre nature qui s’annonçaient et nous y entrons en plein.

      Vous avez raison de souligner que la logique des dispositions prises va dans le sens d’un renforcement de la cohésion européenne. Faut-il qu’elle se réalise, car si vous regardez derrière le rideau les mêmes problèmes stratégiques subsistent qui ne sont pas résolus.

      Quel va être le moteur du développement économique européen dans le monde incertain qui s’annonce et peut-on concevoir celui-ci en faisant l’impasse sur la problématique sociale, conçue comme une variable d’ajustement ?

      Romano Prodi, ancien président de la Commission lors de l’introduction de l’euro, a hier écrit dans le Messagero : « Nous verrons demain si les décisions prises sont en mesure d’apaiser la furie des marchés mais gardons à l’esprit qu’en tout cas, il s’agit d’un remède de courte durée ».

      « Il faut construire une politique économique aux côtés de la politique monétaire, une politique suffisamment forte pour imposer et faire respecter des règles communes ».

    2. @ François Leclerc

      Ce qui saute aux yeux, c’est que tant en France qu’au niveau européen, jamais on entend parler de politique économique à moyen et long terme, pour la bonne et simple raison qu’il n’en n’existe pas !

      Nous sommes gouvernés par des gens qui disent : la dette la dette la dette, mais qui n’ont aucune vision de l’avenir économique de leur pays (sauf l’Allemagne mais qui l’a fait contre l’intérêt Européen).

      Tout cela n’a aucun sens.

  41. Je continue car mon ordinateur a fait partir le commentaire avant qu’il ne soit terminé ! Donc, il faudra accomplir d’autres pas en avant, probablement en bousculant davantage les traités et en faisant preuve d’imagination. Mais les problèmes les plus redoutables – et ils ne sont pas nouveaux ! – se situent ailleurs.
    Il s’agit maintenant d’avoir le courage de s’attaquer aux mécanismes qui permettent la spéculation qui nous a fait tant de mal. Je n’insiste pas. On sait ce qu’il faut faire. Mais on ne le fait pas.
    En second lieu, il faudra bien prendre conscience en haut lieu de ce que les plans d’austérité, conçus dans l’esprit du FMI, décidément incorrigible malgré les propos de M. Strauss-Kahn et qui ne sait que »couper », s’ils sont étendus à toute l’Union européenne, ne peuvent que déclencher une gigantesque récession et nous envoyer tous dans le mur.
    Cordialement.
    Jean-Pierre Pagé

  42. ça va sur les marchés pour faire des commissions
    ça fait des commissions pour aller sur les marchés
    et ça fait des courses dans les décors
    mais ça s’est toujours cassé en quatre ou en cinq
    si besoin pour voler au secours des plus mauvais
    et rassurer les prétendus plus craintifs
    en cédant aux chantages et menaces induites
    mais il faut l’avouer
    ça a toujours une sacrée gueule
    de rationalité civilisationelle

  43. « il faudra accomplir d’autres pas » en direction du précipice ?
    De quelle solidarité parlez-vous ? De la solidarité des plans de régression sociale ?

    1. je viens de lui écrire courtoisement ce que j’en pensais, il m’a répondu en me traitant de crétin. L’avenir tranchera.
      Mais bon, c’est une question de point de vue. Peut-être que pour lui, le 10 juin 40 c’était la prise de la Bastille.
      Quoiqu’ à cette date, elle fut prise aussi….mais pas par les gentils.

  44. Pour ceux qui penseraient que « ils » n’oseront pas affamer l’humanité, un entrefilet trouvé sur Boursorama:
    http://www.boursorama.com/patrimoine/information/detail-actualite.phtml?num=13144acb88854decb441c2b579886aca

    « Décollecte record des fonds actions européennes :

    Les fonds d’actions européennes ont subi en une semaine une décollecte de plus de 2 milliards d’euros, selon les chiffres publiés par EPFR Global dans La Tribune, soit un record sur un an. En revanche, les fonds matières premières ont affiché des souscriptions record de 1,4 milliard de dollars sur la même période.  » © Patrimoine.com

  45. Comment on fait de la monnaie?
    Avec du papier et de l’encre.
    Comment on la fait circuler?
    En lui imprimant une date limite, date après laquelle son détenteur devrait payer. Si on ne fait pas cela, je ne vois pas pourquoi les banques, et encore moins ceux qui arrivent à s’en tirer avec un oeil au beurre noir des oblagations d’état pourries feraient autre chose que garder les billets dans leurs coffres (comme font les investisseurs japonais) en attendant des jours meilleurs ou l’effondremet déflationniste du prix des actifs ou des prix tout court.
    Seul un « cours forcé » de la monnaie liquide serait en mesure de représenter une vraie mesure de relance immédiatement active.
    De plus, de tels SMT (signes monétaires marqués par le temps) émis par les banques centrales permettraient un désendettement rapide et une suppression de l’intérêt de la monnaie, autrement dit de la rente du capital. Accessoirement, cela protège même le capital des créanciers.
    Cela est évidemment « trop simple » pour nos experts pour être retenu comme solution.
    Le SMT satisferait aussi la juste exigence de Paul d’interdire les paris sur les fluctuation des prix. Il satisferait aussi l’exigence de Merkel, c’est-à-dire que certaines banques pourraient dès lors faire faillite, y compris les plus grandes, sans risque systémique aucun.
    Car, au fond, le risque systémique est le fait même de thésauriser et de retirer la monnaie de la circulation par les agents privés comme bon leur semble.

  46. Ouai bah on a surement reculé la chute de quelques mois …..mais bon tout ça c est du virtuel,on demande quoi en contre partie aux pays qui seront aidés par les 750 milliards deuros pres de 1000 milliards de dollars (ca fait un beau chiffre psychologique)?Des plans d austérités massifs!On verra bien dans la réalité ce qu en pensent les populations….La bete(le système ) est robuste,elle se transforme,s adapte,va t elle survivre?En réalité c est de pire en pire pour le chomage en Europe,aux Etats unis et surtout le marché de l immobilier US …!Mois apres mois les defauts ou retard de payment des credits,des prets des proprietaires americains augmentent doucement mais surement,idem pour les cartes de credit .Sur ce blog, Paul Jorion en parlait ,on arrive bientot à cette periode de l année où certains chiffres risquent d exploser…..
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=6164
    On a juste fourni un anti douleur à la bete du niveau de la morphine

  47. François,

    Quand on lit : « La BCE achètera de la dette publique » cela consiste-t-il à de la monétisation de dette (ou Quantitative Easing) ?

    Le comminiqué de la BCE parle d’achat de dette publique et de de dette privée. Pourquoi aussi de la dette privée ?

    Merci pour votre éclairage !

  48. Après la grande déprime, l’euphorie. Les marchés seraient-ils bi-polaires (maniaco-dépressifs) ? Que signifient de tels écarts, dans un sens ou dans un autre, que ce soit sur les marchés boursiers ou obligataires ?

    N’est-ce pas en soi, avant de crier victoire, le signe qu’ils ont perdu le sens de l’orientation  ? Et qu’il n’y a aucune raison de penser qu’ils ont repris leur esprit  ? C’est que nous aussi savons faire de la psychologie  !

    Tout de monde n’a pas perdu le sens de l’orientation et des affaires, si l’on regarde le marché obligataire. La banque centrale n’est pas prolixe sur les modalités de ses achats d’obligation d’Etat, qu’elle a engagé sans tarder, le reste du plan européen prenant du temps car soumis à l’adoption des parlements nationaux. C’est bien dommage.

    La diminution brutale des taux obligataires (de presque 5% sur la dette grecque à dix ans ce matin) a en effet pour conséquence que leur valeur augmente. La question est donc de savoir à quel prix la BCE fait son marché  ! Les marchés ne seraient-ils pas en train de prendre leur petit bénéfice  ?

    1. alors, après l’once d’or, c’est l’once de lithium qui va devenir une référence …

    2. Qu’est ce qu’un marché euphorique?

      Qu’est ce qu’un marché simplement serein ?

      Qu’est ce qu’un marché dépressif ?

      Si le marché c’est la bourse , sa caractéristique est fournie par une valeur  » absolue » ( la valeur en « points » ) et en valeur relative ( le sens et la valeur du pourcentage de variation ).La spéculation joue bien évidemment sur les écarts puisque c’est là qu’elle parie , quitte à les créer elle même .

      Quel est l’outil qui permet aujourd’hui de mesurer si la valeur en points est en adéquation pas trop fausse avec les richesses réelles et la nature de celles ci ?

      Il me semble que si cet outil de puisssance publique n’existe pas ,ou s’il n’est pas assez partagé et respecté , nous sommes encore condamnés pour longtemps à juger de notre santé par les variations du thermomètre , plus que par la connaissance d’une ligne de sagesse autour de 37°C .

      Et donc pour longtemps sous la coupe des diafoirus qui jouent et se nourrissent de nos « écarts » .

    3. Les psychiatres appellent cela psychose maniaco-dépressive.

      Et s’il vous est arrivé de côtoyer une personne en phase maniaco,
      vous aurez pu constater que ce n’est vraiment pas de tout repos,
      tellement leur exaltation peut être puissante et dépasser toutes
      les bornes et les conventions plus ou moins admises.
      Tout, absolument tout est remis en cause, plus rien ne tient que
      le développement, le déroulement naturel et débridé de l’exaltation
      qui prend son énergie vraiment phénoménale dans le fait même
      de la dépense, la consummation de la vitalité libérée de toutes,
      ou presque toutes les contraintes.
      À tout moment, à toute heure du jour ou de la nuit, tout est prétexte
      à brûler et à accélérer la combustion toujours plus euphorisante
      qui appellera à encore d’autres prétextes, n’importe lesquels, à brûler
      encore plus.
      Cet état-là peut durer pendant des mois et est souvent une source
      de grande jouissance libératrice chez qui l’expérimente ; et qui souvent
      avoue ne s’être jamais aussi bien senti de sa vie, que dans cet état.

      Ajoutez à cela, quand ce n’est pas trop violent ou trop impudique,
      ou trop dégoutant ; la fascination, sinon la sidération que ces comportements
      exercent sur les autres, prétendument normaux et équilibrés, et vous aurez
      une idée de ce qui, dans la vie réelle, pourrait être presque pire qu’à la télé
      ou au cinéma. Incroyable.

  49. ///Car ce que les marchés attendent c’est de la stabilité///

    je ne pense pas.
    Y-a-qu’à voir les marchés aujourd’hui : trop content de s’engraisser comme des porcs.
    Pourquoi cela s’arrêterait-il.
    Tant qu’on remet de la viande sur la charogne, les vautours viennent à la curée.

  50. Les opération de rachat d’obligations d’Etats européens, décidées dans le cadre de mesures exceptionnelles visant à calmer les marchés, ont commencé « ce matin », a indiqué lundi le président de l’institut d’émission européen, Jean-Claude Trichet.

    La BCE est restée « totalement indépendante » et n’a pas subi de « pression » pour lancer ces mesures exceptionnelles, a assuré M. Trichet lors d’une conférence de presse à Bâle au siège de la Banque des règlements internationaux.

    Il a également indiqué qu’il était « absolument crucial » que les gouvernements européens atteignent leurs objectifs fiscaux, malgré le plan de soutien sans précédent lancé dans la nuit de dimanche à lundi.

    Romandie

    Le serpent « ZONE EURO » avait faim.

    Le serpent « ZONE EURO » était en train de mourir de faim.

    Alors, le serpent « ZONE EURO » a commencé à se dévorer la queue lundi 10 mai 2010.

    Le serpent « ZONE EURO » est rassasié momentanément : il ne mourra pas tout de suite.

    Mais il mourra bientôt.

    L’opération « Ouroboros » continue.

  51. J’ai retrouvé quelques reliquats d’emprunts Russes, pourriez-vous m’indiquer comment faire pour les déposer à la BCE ; je souhaite dématérialiser ces valeurs, et prendre un peu de cash.
    allez, demain sera un autre jour.

  52. @bourby

    Votre suggestion a mon entière approbation .
    A chacun d’entre nous ensuite de passer du rang de spectateur à celui d’acteur.

    Bonne journée.

  53. Question trés naive : l’action de « rachat de dette » par la BCE est elle -ou sera t elle- créatrice d’inflation ?

    1. La dette est transférée … m’étonnerait que ce montant participe de la « vélocité monétaire » …

  54. Enfoncée la vieille mafia, « tu payes on te protège » / « si tu payes pas on met le feu »
    Petit bras…

    Là c’est:
    « si tu payes pas on met le feu »
    En fait on veut tout ton bénèf
    « si tu payes pas on met le feu »
    On veut plus débrouilles-toi, vends des trucs, tes bijoux de famille,
    « si tu payes pas on met le feu »
    Comment ça t’as plus rien, on t’en prête nous, signe là, et n’oublie pas…
    « si tu payes pas on met le feu »
    Au fait, ça marche pas fort ton affaire, on augmente les taux
    « si tu payes pas on met le feu »
    Mais non tu vas y arriver, tiens pourquoi vous vous mettez pas à plusieurs avec les autres dans la rue, parce qu’on peut mettre le feu à toute la rue aussi…

    …mais elle vaut rien ta boutique, elle a brulé… on la prend pour te débarrasser mais reste tout ça à payer, ne crois pas y échapper, ce serait trop facile…
    Heureusement qu’on avait pris une assurance incendie sur ton affaire parce qu’avec des commerçant dans ton genre…

  55. En ce soixante-dixième anniversaire du début de la tragique bataille de France, je ne sais plus quoi penser de leur plans à répétition : ils pensent résoudre la crise en allongeant les chèques, en allant davantage dans la démesure. Quand on sort de la route, on va quelque part, mais ici, les gouvernements font mieux : ils vont nulle part.
    Toujours du bluff : le lendemain de l’annonce du plan, reprise vigoureuse des bourses (et plus les bourses remontent fortement, plus elles vont baisser par la suite) les lendemains déchantent. Par chance, il y a le week-end de l’ascension donc ils peuvent tenir jusqu’à la fin de la semaine prochaine ?

  56. Le Financial Times Deutschland informe que les problèmes de liquidité inter-bancaire demeurent: le spread Libor-OIS , la différence entre le Libor trois mois et l’OIS ( Overnight indedex swap ) passe de 18,11 à 18,63 points de base

    1. Merci de l’info. Pendant qu’à la surface les vagues s’apaisent, en profondeur se meuvent toujours les mêmes difficultés : comment faire pour que les banques continuent à se prêter entre elles ?

  57. L’agence de notation Moody’s estime toujours que l’abaissement de la note de la Grèce devrait « très certainement être significatif » tout en reconnaissant que le plan de secours de l’Union européenne était un « pas en avant », selon une étude publiée lundi.

    « Le changement de notation sera très certainement significatif », a estimé l’agence, qui entrevoit un abaissement « probable dans la catégorie Baa » contre A3 actuellement.

    « Mais un ajustement en catégorie spéculative est également possible », a ajouté Moody’s, qui a abaissé la note de la Grèce de A2 à A3 le 22 avril.

    La décision dépendra « des développements au sein de l’économie grecque une fois dissipé le brouillard né de la panique financière, des mesures de soutien et des mouvements de protestation ».

    L’agence prévoit de rendre sa décision dans les quatre semaines sur la Grèce, mais aussi sur le Portugal, dont la note est également à l’examen.

    Pour le Portugal, Moody’s juge qu’un abaissement de Aa2 à Aa3 est « probable », tout en prévenant qu’un passage à A1 « ne peut pas être exclu ».

    L’agence rappelle, par ailleurs, qu’elle ne prévoit pas de changement à court terme des notes de l’Espagne, de l’Italie et de l’Irlande, les autres pays de la zone euro récemment stigmatisés par les marchés.

  58. C’est insupportable de voir ces banquiers et ces agences de notation disposer de nos vies . Vidons les banques de notre argent et de notre salaire le jour même où il est versé . On sera en position de force pour exiger la nationalisation des banques .

    1. En effet. En plus, il suffit d’un petit pourcentage pour faire une pression énorme.

      Le ratio de solvabilité de Cooke (qui n’est plus respecté depuis longtemps à cause de la dérégulation, de la titrisation, et des effets de leviers) est limité a 1/9. Donc en fait, je dirais que a la louche si 1% retirent leurs billes, la sonnette d’alarme commence déjà a retentir. Au dela, du genre si on atteint les 5%, je pense qu’ils ne peuvent plus rien faire pour sauver les meubles.

      C’est la que se situe le vraie enjeu. Allons nous nous réveiller et faire savoir notre volonté par le vrai « vote » démocratique (selon leurs règles du jeu, la démocratie c’est le marché aujourd’hui), la sanction du « marché efficient », (= nous ne consommons plus leur produits financiers) ou bien allons nous gober leur propagande sans rien faire.

      C’est le plus « amusant » en fait dans cette histoire. C’est que les peuples ont la solution, très simplement, entre les mains, s’ils ne veulent plus subir le marché. Ils n’ont qu’a lui demander d’aller jouer ailleurs.

      Bien sur, ce ne sera pas sans conséquences pour ceux qui restent jouer jusqu’au bout.

      Il faut savoir que le mouvement de « retrait » est déjà en marche. Aux USA notamment il existe un mouvement, mais je ne me souviens plus du nom.

      Et en plus … c’est magique. « Nous », les petits, nous pouvons retirer nos sous et en faire quelque chose de réel, du genre le placer dans des biens réels. Les riches en ont tellement qu’ils ne le peuvent plus …

      Cela provoquera une catastrophe, mais au moins, le pillage et la destruction de la planète prendra fin, et nous pourrons reconstruire quelque chose d’autre.
      http://www.superno.com/blog/2010/05/je-suis-fou-jai-aime-un-film-nul/

      que du bonheur.

    2. Bonjour,

      Mais oui, la « nationalisation des banques » : comme l’ex-Crédit Lyonnais = que du bonheur en perspective, et des archives qui brûlent, comme ça, on garantit de l’emploi à vie et à plein temps aux pompiers… et on donne au surplus la possibilité à des sociétés immobilières la possibilité de rénover ou reconstruire les immeubles dégradés par les flammes. Voilà une Société qui se remet en marche. Si en plus on considère que cet immeuble rénové pourra être plus pratique pour abriter de nouveaux génies de la finances : alors là, c’est complet : l’emploi redémarre.

      Je crains que la simple nationalisation des banques ne change strictement rien au problème ; cherchez plutôt du côté du financement direct des États par les banques centrales… enfin dans cette direction.

  59. c est une honte pour mon pays.la verite est beaucoup plus dur que vous voyer a la tele etc etc.bientot nous n aurons meme pas de qoi vivre.payer les etudes de nos enfants notre loyer en touchant par mois 580 euro.comment dite nous comment?nous avons chaque jour que le regiment des colonels revinnent a la surface.que faire partir de notre pays? nous disons au dnt prenait les de notre pays et faite ce que vous voulez.non non notre pays est a nous qu illes s en aillent nous ne sommes pas leurs cobayent.

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